Retrospective

Aux Beaux Carrés : travaux in situ par Daniel Buren, 2024

Daniel Buren, à l’origine du travail in situ, pratique qui conçoit l'œuvre en fonction du site qui l’accueille, a pris comme terrain de jeu l’ensemble du Bon Marché Rive Gauche à travers une exposition en deux Actes. L’artiste français a proposé une œuvre totale, inspirée des carreaux carrés des verrières historiques situées au cœur du grand magasin. Les Actes I et II de l’événement « Aux Beaux Carrés : travaux in situ » se sont déployés en janvier et juin 2024 sur les vitrines de la rue de Sèvres, sous les verrières du grand magasin, sur l'escalator central, et dans l’espace d’exposition du deuxième étage. Les créations originales de l’artiste célèbre pour ses bandes verticales alternativement blanches et colorées, ont révélé l’architecture du grand magasin sous l’emprise du carré, à travers d’infinies variations de couleurs, de lumière et de reflets. 

Photo-souvenir : Quinconces : 756 Carrés suspendus, travail in situ, vinyle blanc translucide sur polycarbonate incolore, Le Bon Marché Rive Gauche, Paris, 2024.

Détail © DB-ADAGP Paris.

Crédit photo : Stephane Aboudaram l WE ARE CONTENT (S)

Sangam par Subodh Gupta, 2023

A la confluence de l’art et du dialogue entre les cultures, Subodh Gupta et son exposition Sangam* en 2023. Faitouts usés, casseroles, marmites… l’artiste indien s’inspire des traditions de son pays natal et des ustensiles du quotidien, pour concevoir ses œuvres. Des gestes monumentaux, qui ont le pouvoir de dialoguer avec le public et d’évoquer une expérience universelle et unique : le rituel du repas. Des verrières aux vitrines, en passant par le deuxième étage, Subodh Gupta dévoile plusieurs installations, toutes composées de mobilier vintage, de milliers d'ustensiles de cuisine et de fragments de miroirs.

*Référence à la Kumbh Mela de Prayagraj (Allahabad), un immense pèlerinage à la confluence sacrée du Gange, de la Yamuna et de la mythique Saraswati.

© Le Bon Marché Rive Gauche

Su par Mehmet Ali Uysal, 2022

En janvier 2022, Le Bon Marché Rive Gauche a le plaisir d’inviter l’artiste turc Mehmet Ali Uysal pour son exposition Su, qui signifie « eau » dans sa langue natale. L'artiste matérialise ses inquiétudes face aux conséquences du réchauffement climatique et de l’acidification des océans. Mehmet Ali Uysal installe deux icebergs monumentaux de part et d’autre de l’emblématique escalator. Au deuxième étage, l’artiste dévoile un immense bateau, inspiré par l'origami, qui invite à monter à bord pour une halte contemplative et méditative. À la manière d’une Arche de Noé, cette installation immersive, ouverte au public, symbolise l’espoir du monde de demain, sauvé de la montée des eaux.

© Le Bon Marché Rive Gauche

L’Amazone Erogène par Prune Nourry, 2021

À travers L’Amazone Érogène présentée en 2021, l’artiste française Prune Nourry s’inspire de la figure mythologique des amazones dont la légende raconte qu’elles se mutilaient le sein droit pour être de meilleures archères. L’artiste joue avec les symboles caractéristiques de la guerrière et compose une installation avec trois éléments majeurs : la cible en forme de sein, l’arc et les flèches. L’Amazone Érogène envahit le Bon Marché Rive Gauche qui devient le théâtre d’une monumentale confrontation à la fois esthétique et symbolique.

© Adagp Paris, 2023

ame nochi hana* par Oki Sato et le studio nendo, 2020

Quelques gouttes de pluie sous un ciel parisien, procurent-elles la même sensation qu’une averse tokyoïte ? A l’occasion de sa première exposition française, l’artiste Oki Sato et son studio nendo nous invitent à prendre un instant pour considérer deux phénomènes d’une apparente banalité : la pluie et l’éclosion de fleurs. Pour l’exposition ame nochi hana exposée en 2020 au Bon Marché Rive Gauche, nendo s’attarde sur ces manifestations de vie à travers plusieurs installations, comme autant de rêveries naturalistes.

*fleurs de pluie

© Le Bon Marché Rive Gauche

Branco Luz* par Joana Vasconcelos, 2019

Entrez dans la lumière ! L’artiste Joana Vasconcelos présente son impressionnante Valkyrie Simone, à l’occasion de son exposition Branco Luz en 2019. La créatrice portugaise imagine deux créatures monumentales et aériennes dont les formes organiques, vêtues de blanc embrassent l’architecture du Bon Marché Rive Gauche et diffusent lumière, douceur et protection aux visiteurs. Ces œuvres font partie d’une série débutée en 2004, la première Valkyrie déploie son corps autour des escalators centraux réalisées par Andrée Putman tandis que la seconde, habille de lumière les vitrines de la rue de Sèvres.

*Blanc lumière

© Adagp Paris, 2023

Sous le soleil par Leandro Erlich, 2018

Leandro Erlich déplace les frontières de l’espace, de la technique et de la perception à travers l’exposition « Sous le ciel » réalisée au Bon Marché Rive Gauche en 2018. Il s’empare notamment des emblématiques escalators conçus par la designer française Andrée Putman et les transforme en incroyable noeud de Moebius s’enroulant sur lui-même à l’infini. L’artiste argentin aime détourner le fonctionnement des objets de notre quotidien et jouer de notre perception pour en révéler un nouvel univers artistique et poétique.

© Gabriel de la Chapelle

We are we going? * par Chiharu Shiota, 2017

Les fils de coton blanc et gris utilisées dans cette oeuvre font partie des matériaux de prédilection de Chiharu Shiota, dont l’oeuvre revêt des formes aussi oniriques que spectaculaires. L’artiste japonaise présente Where are we going ? au Bon Marché Rive Gauche en 2017, une exposition monumentale composée d'une infinité de fils blancs qui dessine en volume une nuée de bateaux. Chiharu Shiota tisse des installations poétiques qui enveloppent avec délicatesse le spectateur.

*Où allons-nous ?



© Adagp Paris, 2023 Gabriel de la Chapelle

Er xi – Air de jeux par Ai Weiwei, 2016

L’artiste chinois Ai Weiwei tombe en enfance et transforme Le Bon Marché Rive Gauche en un veste terrain de jeu pour son exposition Er-Xi*. Pour l’occasion, l’artiste s’inspire du Shanhaijing, le livre des Monts et Mers, un ensemble de contes épiques et de légendes populaires, imaginés dans l’Antiquité chinoise, racontés au plus jeunes depuis plus de 2000 Ans. Ai Weiwei décline une trentaine de ces créatures mythologiques fantastiques conçues à la manière des cerfs-volants traditionnels, faits de bambou et de papier de soie. Le bestiaire de cet artiste anticonformiste prend alors possession du Bon Marché Rive Gauche et lui confère une aura magique. 

© Gabriel de la Chapelle