L’interview-café de Maria de la Orden
Publié le 13 septembre 2023
L’interview-café est un rendez-vous mensuel de La Gazette du Bon Marché. Et par « rendez-vous », on veut dire qu’il est à la fois digital et physique — un moment partagé en magasin, que l’on vous raconte ici.
Ce mois-ci, direction le restaurant Rose Bakery, au 2ème étage, pour rencontrer Maria de la Orden. L’incontournable figure de la mode espagnole est l’une des invités d’un pop-up 100 % ibérique — au cœur de l’exposition Olé Olé. Dans les rayons, on retrouve les créations (hautes en couleur) de sa marque éponyme et de ses deux autres labels — La Veste et Maison Ola. Une conversation solaire, à l’image de sa terre natale.
© Emma Burlet pour Le Bon Marché Rive Gauche
Rencontre
La Gazette : Bonjour, Maria, comment allez-vous ?
Maria de la Orden : La rentrée est assez intense, mais ça va bien !
— Sans regarder la carte, Maria commande un jus détox composé de carottes, de gingembre et de citron. Ancienne voisine du Bon Marché, elle adore retrouver ses habitudes à chaque passage au Grand Magasin.
Avec l’exposition Olé, Olé du Bon Marché, l’Espagne est mise à l’honneur. Qu’en pensez-vous ?
Je suis très fière ! Même si je vis à Paris depuis plusieurs années, je suis (et reste) une Ibérique, attachée à ses racines.
L’Espagne connaît un renouveau créatif, avec des labels d’art de vivre prometteurs que l’on retrouve dans l’exposition Olé, Olé. Que pensez-vous de cette réinvention ?
L’Espagne a toujours été créative, et a su préserver son artisanat. Mais le pays communiquait peu sur ce point jusqu’à présent. Les réseaux sociaux ont rendu visibles des concepts novateurs, comme la marque de mobilier vintage La Californie ou le label de décoration Isita, tous deux disponibles au Bon Marché. Je me sens appartenir à cette communauté très dynamique, qui n’a pas fini d’étonner.
— Maria précise que plusieurs amis espagnols font partie de l’exposition. Un moment unique qu’ils sont heureux de vivre ensemble.
Je vous invite à retrouver les pièces phares de la capsule sur le stand de Pietra, un concept store connu à Madrid pour sa sélection très pointue. Juste en face, vous découvrirez le pop up de La Veste, la marque que j’ai lancée avec Blanca Miro.
Maria de la Orden
Que nous réserve votre marque éponyme durant l’événement ?
Je vous invite à retrouver les pièces phares de la capsule sur le stand de Pietra, un concept store connu à Madrid pour sa sélection très pointue. Juste en face, vous découvrirez le pop up de La Veste, la marque que j’ai lancée avec Blanca Miro. Sur les portants : des vêtements exclusifs et nos iconiques, aux couleurs de l’exposition. Sans oublier les nouveautés de Maison Ola, ma dernière ligne dédiée à ma passion pour les accessoires cheveux. En taille XXL, évidemment !
Le vestiaire Maria de la Orden mélange élégance rétro, touche enfantine et pointe d’humour. Comment cette alliance a-t-elle pris forme dans votre esprit ?
Elle s’est mise en place de manière organique, sans aucune stratégie. Les grands cols et les smocks renvoient à ma garde-robe de petite fille, les coupes classiques rappellent l’esthétique bourgeoise espagnole que je m’amuse à bousculer avec des détails insolites. L’ensemble crée, je l’espère, une identité forte.
Comment l’environnement madrilène, dans lequel vous avez grandi, a-t-il nourri votre créativité ?
Il a influencé mon goût de la couleur et des associations osées. Je retourne souvent à Madrid, c’est une ville qui m’inspire beaucoup.
Votre pièce préférée de la dernière capsule, à retrouver sur les rayons du Bon Marché ?
La jupe à volants « Bomba », en imprimé Paisley, à porter avec une chemise à nœud du même motif. Je suis une inconditionnelle du total look !
Les grands cols et les smocks renvoient à ma garde-robe de petite fille, les coupes classiques rappellent l’esthétique bourgeoise espagnole que je m’amuse à bousculer avec des détails insolites
Maria de la Orden
Maria de la Orden, La Veste, Maison Ola : vous menez de front tous ces labels. Qu’est-ce qui relie tous ces projets ?
Ma frénésie créative ! J’ai toujours plein d’idées et c’est très excitant de les réaliser, en évitant le piège de la répétition.
— Maria ajoute que son obsession est de se différencier. Une exigence que l’on ressent dans chacune de ses griffes.
Vous incarnez fortement votre marque éponyme. En quoi cela a-t-il accéléré sa réussite ?
Ça a été décisif. Une grande proximité s’est installée avec ma communauté : je ne donne surtout pas de leçons de style. Je partage juste la manière dont je porte mes créations au quotidien — et tant mieux si cela suscite des envies.
Dans quel endroit (secret) peut-on vous rencontrer en Espagne ?
Vejer de la Frontera : un village blanc, bordé de plages sauvages, aux alentours de Cadix. Un pur bijou.
Le mot de la fin en espagnol ?
¡Phenomenal! Pile dans l’esprit de l’exposition (rires).