L’interview-café de Bérengère de Lassée, fondatrice de Lastelier

Rencontres
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Publié le 7 juin 2024


L’interview-café est un rendez-vous mensuel de La Gazette du Bon Marché. Et par « rendez-vous », on veut dire qu’il est à la fois digital et physique — un moment partagé en magasin, que l’on vous raconte ici.


Ce mois de juin, rendez-vous est pris au 1er étage de La Grande Épicerie de Paris. Direction le restaurant La Table pour parler de liberté, de voyage et d’une vision du monde résolument solaire. 


Rendez-vous à la Lingerie, au 1er étage du Bon Marché Rive Gauche pour découvrir les pièces Lastelier. 




© Le Bon Marché Rive Gauche

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Bonjour Bérengère, ravie de vous rencontrer !

Moi aussi, c’est toujours un plaisir d’être au Bon Marché. 


— C’est un perrier que Bérengère choisit de commander. Une boisson fraîche et pétillante qui la représente on ne peut mieux. La discussion est lancée.  


Bérengère, pouvez-vous vous présenter ?

Je me suis pourtant bien préparée, mais je me rends compte que j’ai tout préparé sauf… ma présentation — elle rit. Je suis Bérengère, fondatrice de Lastelier, une marque de chapeau et de maroquinerie née en 2016. J’ai travaillé six ans pour Bottega Veneta, d'abord à la maroquinerie puis au retail.


Avec votre expérience, c’était donc naturel de créer votre marque ?

L’idée derrière Lastelier était de proposer des pièces intemporelles et de qualité, capables de me suivre partout : dans ma vie de tous les jours et dans mes voyages. Avec mon expérience passée en maroquinerie, c’était en effet naturel que je crée des sacs, tout en ajoutant un accessoire que je chéris beaucoup : le chapeau !

À l’occasion de l’exposition « Tous Fadas sur la Rive Gauche » au Bon Marché, vous investissez un pop-up et dévoilez une collaboration exclusive. Pouvez-vous m’en parler ?

Avec plaisir. Avec ce pop-up, l’idée était de représenter l’univers de la marque. Des teintes neutres nuancées par les touches colorées des accessoires. Un bar à chapeaux où femmes et hommes peuvent essayer librement nos pièces avec à disposition les différentes tailles et un miroir. Et puis, c’est aussi l’occasion pour nous de dévoiler notre collaboration exclusive avec Khaven et nos maillots de bain et chapeaux tressés. 


Que représente Le Bon Marché pour vous ? 

Je suis très heureuse de faire partie de sa sélection. Pour nous, c’est la référence en termes de grands magasins. La majorité de notre clientèle fréquente aussi le 24, rue de Sèvres. C’était finalement assez logique que l’on se retrouve tous au même endroit pour essayer, toucher, découvrir et adopter nos pièces. 

En parlant de vos pièces, comment les imaginez-vous chez Lastelier ? 

Le sens d’abord, de belles pièces ensuite. Des accessoires qui se portent à l’infini, pensés pour le vrai quotidien des gens. Notre première création était un sac seau que l’on a appelé Reverseau (car réversible). Un modèle très élégant avec un côté cuir que l’on troque d’un geste pour son revers en tissu. C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve aussi avec mon sac actuel. 

— Elle désigne son grand sac Parakalo. En un mouvement, elle vient y accrocher son chapeau, confortablement positionné de part et d’autre des deux lanières. 


Le sac Parakalo est né d’un besoin que j’avais rencontré lors de mes voyages : ne pas savoir quoi faire de mon chapeau. Nous avons alors réfléchi à une attache qui se retrouverait directement sur le sac. De petits détails qui n’en sont finalement pas. C’est un peu la même idée avec l’intérieur de nos chapeaux, breveté avec un ruban élastique confortable qui tient sur la tête et une petite poche pour y glisser ses essentiels comme sa carte bancaire ou la clé de son hôtel. Sans oublier la protection UV sur la majorité de nos pièces. Cela me fait d’ailleurs penser à notre bob Ibiza


— Bérengère fouille dans son grand sac pour en sortir un petit bob en PVC bordeaux. Une jolie pièce qu’elle enfile d’un geste sur la tête. 

« Moi qui ne prends jamais mon parapluie, je voulais créer un chapeau transparent pour voir à travers quand il pleut tout en gardant les mains libres. Le bob de pluie Lastelier était né. »

— Bérengère de Lassée, créatrice de Lastelier

Est-ce que vous diriez qu’il y a une signature Lastelier ?

Oui, je dirai que cela tient en deux choses. Le premier point, Lastelier est le diminutif de mon nom (de Lassée) et d’un mot (atelier). Notre première signature réside dans cette envie de s’entourer d’artisans dont le savoir-faire et les gestes se reconnaissent d’un coup d'œil. Le second point tient dans cette expression italienne que j’affectionne particulièrement « volere bene » (vouloir du bien). Une bienveillance que j'insuffle dans chacune de nos pièces en y cachant un porte-bonheur brodé : un mot, une étoile, un trèfle à quatre feuilles. 


Quels sont les prochains projets de la marque ? 

L’ouverture de notre première boutique à Capri ! Un clin d'œil à notre histoire qui tire ses racines de mon expérience en Italie. C’est une immense fierté, un bonheur partagé et une joie. De début juin jusqu’en octobre, nous serons sur une île ! 


— Sur ces mots, Bérengère de Lassée se lève et prend la direction de son pop-up pour le préparer… à votre visite.