Les 6 Confessions Créatives d’Alexandra Van Houtte

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Publié le 19 janvier 2025


C’est au détour d’une journée bien remplie que La Gazette se réfugie dans l’intimité feutrée du Bon Marché pour échanger avec Alexandra Van Houtte. Aussi solaire que des vacances d’été, l’entrepreneuse à la tête de son entreprise Tagwalk réchauffe d’un sourire les vastes banquettes de Grace Café. 

 

Pour Les Confessions Créatives, Alexandra revient sur le processus créatif d’une collection co-créée avec Le Bon Marché. « Dans la vie, je ne suis pas créatrice de mode. Alors pour concevoir des pièces utiles et désirables, je suis partie de quelque chose d’assez simple : des pièces que j’aimerais porter et qui iraient à toutes les femmes, celles qui font aussi une taille 48 comme moi. »


Six confessions créatives comme autant d’anecdotes qui racontent le lancement de Maison Rive Gauche, la nouvelle marque Femme du Bon Marché Rive Gauche.



Photos ©Adeline Mai

Une personnalité 

« Je suis mi-british, mi-française. Un duo culturel qui me donne à la fois un côté très jovial et un autre plus terre à terre [elle sourit]. Un peu comme Le Bon Marché finalement ! Un classicisme reconnaissable qui rencontre un fragment de boldness*, de fou, d’inattendu bienvenu. Je ne suis pas une grande influenceuse et je pense que le fait d’être cheffe d’entreprise, maman et de ne pas faire une taille 34 permet aux femmes de se reconnaître assez facilement en moi. Sans trop m’avancer, je pense que c’est aussi pour ces raisons que Le Bon Marché a souhaité cette collaboration. Créer une première collection cohérente avec les femmes d’aujourd’hui. » 

*audace

 

Une tendance

« Au quotidien, j’analyse les tendances, je fais des audits, j’anime des conférences. Avec mon média Tagwalk, notre objectif est notamment de sortir les grandes orientations de plusieurs centaines de défilés. Si je devais définir une tendance, je dirais que c’est la répétition d’une chose par un certain nombre de personnes — loin des effets qui s’essoufflent. Être à l’aise avec qui l’on est et ce que l’on porte, c’est une tendance en soi. Et c’est exactement cela que nous avons souhaité insuffler à Maison Rive Gauche. » 

« Être à l’aise avec qui l’on est et ce que l’on porte, c’est une tendance en soi. Et c’est exactement cela que nous avons souhaité insuffler à Maison Rive Gauche. »

Alexandra Van Houtte

Un détail

« L’industrie de la mode connaît de grands changements, à une cadence très rapide. D’un côté, on aime les bons basiques. De l’autre, on aime se différencier. Maison Rive Gauche se veut être le trait-d’union de ces deux opposés : assortir nos indispensables de détails qui se remarquent. Cela va de pair avec ma vision de la Parisienne. Ses pièces sont intemporelles, avec de petits détails. Ni trop over the top*. Ni trop classique. Parfaitement Maison Rive Gauche en somme. » 

*exagéré

 

Un pas de côté

« Pour cette collaboration, nous voulions parler à toutes les morphologies, à un scope de tailles différentes, en sourçant des matières déjà produites et en mettant de côté la saisonnalité. En tant que maman et femme active qui fait une taille 48, il était nécessaire pour moi de concevoir des pièces capables de m’accompagner à toutes les occasions et tout au long de l’année. »


« Maison Rive Gauche se veut être le trait-d’union de ces deux opposés : assortir nos indispensables de détails qui se remarquent. Cela va de pair avec ma vision de la Parisienne. »

Alexandra Van Houtte

Une préférence

« J’aime toutes les pièces qui sont nées de cette collection. Mais si je devais choisir, mon choix se porterait sur deux d’entre elles. Le pantalon violet, aussi confortable qu’élégant, facile à associer avec une paire de baskets ou de jolis mocassins. [Alexandra nous fait un signe de la tête pour nous montrer le pantalon qu’elle porte aujourd’hui : violet, sublime]. Et puis il y a aussi le sac de La Grande Épicerie de Paris que nous avons décliné en rose et en bleu. Une pièce identitaire et propriétaire que l’on a voulu plus colorée. » 

 

Un conseil bien gardé

« Mon meilleur conseil ? Celui d’écouter son instinct. Lorsqu’on monte un projet, on sait déjà au fond de soi ce que l’on veut. Et même si c’est humain et parfois rassurant, demander l’avis à tout le monde a souvent tendance à brouiller les pistes. Mais notre intuition est forcément la bonne. Elle ne ment jamais. »