La Gazette a croisé… Marie et Maria, fondatrices de Casanera
Publié le 18 mars 2024
En co-fondant Casanera en 2010, Marie Ceccaldi était déjà la 4e génération de femmes à perpétuer la passion familiale pour l’herboristerie. Aux côtés de sa petite sœur Maria Battaglia, leur offre de cosmétiques riche en actifs naturels se mêle à des collections de joaillerie fine, chargées d’histoires. Avec, toujours, la Corse au cœur. Au Bon Marché, nous les avons rencontrées à quelque 1000 kilomètres de leur île de Beauté.
©Le Bon Marché Rive Gauche
Rencontre
Votre mère avait sa boutique de plantes corses à Calvi. Aujourd’hui, vous êtes la 4ème génération de femmes à développer des cosmétiques selon un savoir-faire traditionnel, avec des plantes endémiques. Quelle vision de la beauté et de la féminité partagez-vous ?
Marie Ceccaldi : Nous sommes une lignée de femmes fortes, avec des convictions bien ancrées. Nous savons où nous allons. Casanera célèbre cet état d’esprit : des femmes fières, qui n’ont pas peur de ce qu’elles sont.
Maria Battaglia : Nous célébrons une beauté naturelle, sans artifices. C’est comme si nous avions encapsulé le soleil, le vent et la mer dans nos produits pour révéler ce que chacune d’entre nous a de plus vrai en elle. Cette approche, dès son lancement, a beaucoup plu.
« Nous avons la Corse en héritage et condensons son « grain » dans une marque pleine de sens. C’est d’ailleurs notre slogan : “made in maquis”. »
– Maria Battaglia
Mêler au sein de vos cinq boutiques (et de votre espace, au 2ème étage du Bon Marché Rive Gauche) cosmétiques et joaillerie était un pari audacieux. Comment expliquez-vous ce mélange des genres ?
Marie Ceccaldi : Certaines clientes entrent dans nos espaces pour les bijoux, et se laissent séduire par nos cosmétiques… ou inversement. Le bijou et le soin sont deux éléments forts de la panoplie d’une femme. Rassembler ces deux univers était pour nous une évidence.
Maria Battaglia : Même sur des pop-ups, nous tenons à ce que ces deux offres de Casanera soient présentées ensemble.
Vous portez fièrement vos couleurs au Bon Marché : vous êtes à date la seule marque corse à y être représentée. Comment le percevez-vous ?
Maria Battaglia : C’est une grande fierté ! Marie et moi avons toutes les deux vécu à Paris pour nos études et Le Bon Marché a rapidement été l’une de nos institutions favorites. Y être référencées aujourd’hui est un accomplissement pour une marque indépendante à l’identité forte, comme la nôtre.
Marie Ceccaldi : Avoir un pied à Paris nous permet aussi de véhiculer nos valeurs responsables. En faisant connaître les plantes avec lesquelles on travaille, en montrant nos procédés de transformation lents, nous sommes à même de sensibiliser nos clientes et clients à la protection de l’environnement et à sa vulnérabilité.
« Le bijou et le soin sont deux éléments forts de la panoplie d’une femme. Rassembler ces deux univers était pour nous une évidence. »
– Marie Ceccaldi
95% des matières premières utilisées dans vos produits sont naturelles et pour la plupart issues de la filière biologique. Comment envisagez-vous votre expansion sans faire l’impasse sur vos principes ?
Marie Ceccaldi : Ce que d’autres entreprises voient comme des contraintes, nous l’envisageons comme une force. Nous ne souhaitons pas faire de Casanera une multinationale. Nous travaillons main dans la main avec de très petits producteurs, au rythme des saisons. Nous nous adaptons à la terre et non l’inverse.
Quelles sont les pièces incontournables de Casanera ?
Marie Ceccaldi : Notre ligne autour de l’immortelle corse est un incontournable, qu’il s’agisse de l’huile sèche pour le corps, du sérum pour le visage ou de la crème de jour.
Maria Battaglia : Côté joaillerie, notre collection d’oursins est reconduite chaque saison. Je travaille de multiples variations de ce trésor méditerranéen qui mérite d’être protégé.