L’interview-café de Mélissa Artis, fondatrice de Waekura

Rencontres
Rencontres

Publié le 4 octobre 2023


L’interview-café est un rendez-vous mensuel de La Gazette du Bon Marché. Et par « rendez-vous », on veut dire qu’il est à la fois digital et physique — un moment partagé en magasin, que l’on vous raconte ici.


Ce mois-ci, direction La Table, au 1er étage de La Grande Épicerie de Paris, pour rencontrer Mélissa Artis, créatrice de Waekura. À l’Espace Bijoux du Bon Marché Rive Gauche — nouvel écrin aux allures d’atelier — elle présente des pièces nouvelle génération, à personnaliser selon ses goûts. Elle nous dévoile son approche très spéciale du bijou, ludique et sur mesure.


© Louis Lepron pour Le Bon Marché Rive Gauche

Rencontre

La Gazette : Bonjour Mélissa, comment allez-vous ?


Mélissa Artis : En pleine forme.


— Mélissa savoure le thé vert qui vient d’être apporté, tout en appréciant le cadre offert par La Table. 


Waekura est présent en exclusivité au Bon Marché. Quelle fut votre réaction quand vous avez été repérée par le Grand Magasin ?


J’ai cru à une plaisanterie ! On venait tout juste de fêter la première année de Waekura et je rêvais en secret d’entrer au Bon Marché. Ma surprise fut énorme lorsque l’équipe du magasin m’a contactée. 


Le Bon Marché inaugure un nouvel Espace Bijoux. En quoi est-il unique à vos yeux ?


Consacrer un espace à la personnalisation — et donc au savoir-faire des marques — est très pertinent. Pour mieux acheter, les visiteurs ont besoin de comprendre comment les bijoux sont conçus. Ils découvrent les coulisses de la création, dans un décor très chic, et repartent avec des pièces revisitées selon leurs désirs.


— Mélissa précise qu’elle est fière de côtoyer dans cet espace des marques établies comme Vanrycke ou Aurélie Bidermann. Cela apporte de la crédibilité à Waekura.

Quel service exclusif proposez-vous à l’Espace Bijoux ?


Nous avons imaginé un Bar à Charms pour créoles. Notre envie ? Que tout le monde s’amuse à transformer nos pièces avec diverses breloques. Nous présentons également une machine à graver les médaillons. Après avoir choisi une chaîne et sa taille, on sélectionne une typographie pour le message à inscrire. En deux minutes, une création unique est née. 


Le secteur du bijou est très concurrentiel. Comment Waekura se démarque-t-il des autres labels ?


Notre atout est la transparence. On partage avec nos fidèles les coulisses de la production. Cette exigence s’exprime aussi par une absence de vitrines : on peut toucher les pièces et facilement juger leur qualité. Notre second point fort est l’écoute de notre clientèle, qui va parfois jusqu’à la co-création. Une envie de couleurs ou de formes peut conduire à une collection. 


Imaginer des lignes accessibles était une évidence dès le départ ?


J’ai lancé Waekura il y a cinq ans, quand j’étais étudiante. À cette époque, j’étais frustrée de ne pas pouvoir acheter certains bijoux, faute de moyens. J’ai donc créé un label proposant des pièces de qualité et à prix attractifs. 


— Mélissa aime l’idée de mettre régulièrement en vente de nouveaux modèles, qu’on peut accumuler, pour créer un joli effet sur la peau. 

Nous avons imaginé un Bar à Charms pour créoles. Notre envie ? Que tout le monde s’amuse à transformer nos pièces avec diverses breloques.

Mélissa Artis

En quels matériaux vos bijoux sont-ils fabriqués ?


Nous utilisons du laiton, sourcé à l’étranger. Il est ensuite plaqué en or trois microns, dans des manufactures françaises. Les pierres, elles, sont naturelles ou synthétiques. 


Quels sont les modèles phares de Waekura et les portés les plus demandés ?


Les bagues et les boucles d’oreille marchent très bien, notamment celles martelées, comme Dana et Andaluz. Côté colliers, nos petits prix permettent d’acheter des chaînes de tailles différentes et de créer ainsi un joli ensemble. C’est très apprécié.


Pour finir, Waekura est un nom singulier. Quelle est sa signification ?



Cela veut dire « flamant rose » en maori. Un mot qui évoque le voyage, ma seconde passion après Waekura.