La Gazette a réservé une séance de personal shopping (et a adoré)

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Publié le 18 mars 2024


De coulisse en espace, d’étage en événement, de rencontre en exposition, La Gazette partage ses impressions et vous ouvre toutes grandes les portes de notre Maison. Cette semaine, nous (re)découvrons le service (gratuit) de personal shopping. Trois heures d’exception auxquelles nous nous sommes essayés… Bien volontiers.


©Le Bon Marché Rive Gauche

Réserver en un clic

Nous venons à peine de commencer que déjà, les bonnes nouvelles viennent par trois. La première : le service s’avère gratuit. La deuxième : nul besoin de s’essouffler puisque trois heures sont prévues pour la prestation (même si le service express, en 1 heure, existe aussi). La troisième : il est possible de sélectionner le ou la personal shopper avec qui on passera la demi-journée. Pour cette toute première fois, c’est ainsi le profil de Coco que l’on retient. Ce qui a guidé ce choix ? La personnalité haute en couleur de l’expert mode, déjà aperçu au détour d’une vidéo. Quitte à se rhabiller, autant s’amuser… Avant de confirmer, quelques questions nous sont tout de même posées. On nous demande notamment quelles sont nos attentes et nos trois marques préférées. Ce à quoi l’on répond — bon élève, que l’on cherche à « rafraîchir notre vestiaire d’été de tenues versatiles, permettant de passer du jour à la nuit en quelques tours de passe-passe et accessoires » avant de citer « Toteme, Acne Studios et Nanushka ». Cliqué. Envoyé. Confirmé.

Faire connaissance

Le jour J, on se rend à l’accueil du Bon Marché, au rez-de-chaussée. Coco vient nous trouver, radieux. D’un coup d'œil bienveillant, le voilà qui observe notre tenue, notre démarche. L’air de rien, il a déjà commencé à travailler pour trouver, quelques minutes plus tard, les silhouettes que nous allons essayer. Ensemble, nous accédons au troisième étage, où un ascenseur privé s’ouvre sur les fameux Salons Particuliers. Un espace d’exception fait de boiseries et d’objets iconiques, baigné de lumière naturelle. Sur notre gauche nous sourit le barman des salons. Ce dernier nous salue : « je suis à votre disposition pour vous rafraîchir durant toute la durée de votre prestation ». Coco nous fait faire le tour du propriétaire, nous invite à nous délester de nos affaires et pointe notre vaste cabine d'essayage, détaillant au passage la suite des événements. « Nous allons commencer par faire connaissance avant de déterminer votre budget. Puis vous m’accompagnerez en magasin pour assister à la sélection de vos pièces ». Nous suivons alors les traces de Coco dans les allées du Bon Marché.

Apprendre à se laisser aller

« Bonjour Coco ! », « Ho, c’est Coco ! » Dans le Grand magasin, les sourires fusent au passage de notre truculent personal shopper. Ce dernier connaît Le Bon Marché par cœur et le suivre revient à le voir sous un jour nouveau, en connaisseur. En quelques secondes, il repère pour nous les pièces qui nous iront le mieux et que nous n’avions pas vues, compose des tenues, se saisit d’une ceinture, demande des tailles spécifiques. Derrière nous, un grand portant nous suit durant nos circonvolutions, se chargeant de minute en minute de pièces parfois très audacieuses, vers lesquelles nous ne nous serions jamais dirigés nous-mêmes. « Faites-moi confiance », souffle-t-il face à notre air circonspect devant un pantalon Anine Bing en cuir argent, « vous verrez ». Il a raison : une fois de retour dans les Salons, « nous voyons ». Coco apporte en cabine des silhouettes complètes, qui permettent de se projeter. En moins d’une heure et grâce à Coco, nous essayons sans même nous en rendre compte une vingtaine de tenues de créateurs variés, sortant très agréablement de nos habitudes. Vient le moment du pantalon métallisé. Contre toute attente, la pièce nous va comme un gant. Il nous est même impossible de savoir comment nous faisions sans, avant. Coco esquisse un sourire entendu.


Le plus dur ? Choisir !

La séance touche à sa fin. Coco a, en toute discrétion durant nos essayages, trié les pièces que nous avons essayées en trois sections : oui, non et peut-être. Nous passons ensemble ces trouvailles en revue afin de composer une sélection qui corresponde bien au budget que nous nous étions fixés initialement en début de session. L’ensemble final nous surprend : la plupart des marques retenues nous étaient étrangères, les couleurs et les coupes sortent de notre ordinaire tout en étant très « nous ». Le personal shopper est fier de nous : « vous m’avez fait confiance pour sortir de votre zone de confort ». Avant de quitter les lieux, nous réglons nos achats dans les Salons Particuliers. Une fois de retour au rez-de-chaussée, puis mêlé à l’agitation de la rue de Sèvres, nous avons l'impression de détenir un secret bien gardé. Qui, après la lecture de cet article, ne saurait le rester.