Il était une fois… la succursale du Bon Marché à Biarritz
Publié le 23 mai 2024
Depuis 1852, Le Bon Marché Rive Gauche partage son goût et son regard singuliers sur le monde. Adresse aujourd’hui connue pour son exclusivité, le 24, rue de Sèvres n’a pourtant pas toujours été la seule adresse du grand magasin. À Biarritz, Caen, Mulhouse, Vichy, Alger ou encore Le Caire, il avait autrefois ouvert des succursales dans plusieurs villes de France et à l'étranger. L’objectif ? Faire rayonner l’art de vivre à la française aussi loin que le Paris mondain pouvait se rendre. Remontons le temps.
Catalogue Vacances, printemps 1933 © Patrimoine Le Bon Marché Rive Gauche
Enrichir sa présence en France et dans le monde
Avec le développement des transports et des voies ferroviaires, les entreprises fleurissent pour atteindre de nouveaux marchés. Dans ce contexte fécond, Le Bon Marché ouvre grands les yeux et les oreilles. Une interrogation s’énonce : imaginer des succursales hors de Paris. Quelques années plus tard, la décision stratégique est prise avec des ouvertures dans plusieurs villes françaises dont le sud de la France.
À Biarritz, profiter de l'essor d'une station balnéaire en plein essor
À partir du XIXe siècle, les bains de mer entament leur mue : de thérapies à véritables effets de mode. Les côtes françaises deviennent des destinations de choix où sociabilité et distraction sont de mise. Les stations balnéaires accueillent les casinos et bientôt les grands magasins. Marques et maisons s’implantent non loin des côtes en dévoilant une offre au plus près des nouveaux besoins de la clientèle. Pour Le Bon Marché, place aux tenues de plage, aux maillots de bain, aux chapeaux ou encore aux chaises longues et aux parasols.
La clientèle habituée au 24, rue de Sèvres y retrouve une sélection de l’offre présente dans le magasin parisien pensée spécialement selon la destination locale. Là où le Paris mondain se rend, Le Bon Marché est présent.
© Patrimoine Le Bon Marché Rive Gauche
Au Bon Marché de Paris
En 1927, Le Bon Marché ouvre une succursale emblématique sur la côte ouest, le « Au Bon Marché de Paris ». Lieu de rencontres et d’événements, il doit son architecture à Louis-Hippolyte Boileau, réputé pour avoir bâti l’hôtel Lutetia et La Grande Epicerie de Paris, et être le fils de l’architecte du bâtiment principal du Bon Marché. Fermé quatre ans après la crise boursière de 1929, le bâtiment accueille aujourd’hui la mairie de Biarritz.
© Patrimoine Le Bon Marché Rive Gauche
Revenir à l’exclusivité qui caractérise Le Bon Marché
À contre-courant du modèle économique de l’époque, Le Bon Marché ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Ce sera l’exclusivité avant tout. À la fin des années 1980, la décision est prise de fermer les succursales et de se concentrer sur son unique adresse parisienne. Alors que les centres commerciaux fleurissent aux quatre coins du monde, Le Bon Marché fait le choix de la rareté. Une exception au service de l’art de vivre à la française — et qui caractérise désormais depuis, le 24, rue de Sèvres.
© Patrimoine Le Bon Marché Rive Gauche